Plus motivés, plus efficaces, plus professionnels. Dans les vignes, le travail des salariés de l’Entreprise Adaptée Viticole de Beaune est apprécié par les vignerons. Gros plan à Savigny.
Le soleil qui brille sur les hauteurs de Savigny-lès-Beaune, en ce samedi après-midi, renforce un enthousiasme que le mauvais temps n’avait de toute façon pas réussi à doucher. Dans les vignes, une quarantaine de vendangeurs s’activent en souriant. Le geste est précis, les grappes qui tombent dans les seaux sont parfaites, et permettent à Isabelle et Vincent Marcoux, les vignerons qui gèrent la parcelle, d’économiser une table de tri.
Un vrai savoir-faire
Pas de doute : ces vendangeurs sont de vrais pros. Ils sont tous salariés de l’Entreprise Adaptée Viticole (EAV) de Beaune, et passent leur année dans les vignes. « Nous avons été mis en contact via le CFPPA. J’étais jury pour la validation de leurs acquis d’expérience. Je les ai vus travailler, je sais qu’ils savent faire, alors je les ai embauchés. Je ne regrette pas : ils sont motivés, efficaces », explique Vincent Marcoux, créateur du domaine éponyme à Premeaux-Prissey. Son épouse Isabelle acquiesce : « Nous venons de créer notre domaine. Une année comme celle-là, avec de faibles rendements, il faut des vendangeurs qui connaissent le métier. »
Sous la houlette de Chrystèle Carpentier, qui les encadre, les salariés apprécient de pouvoir travailler dehors, d’apprendre à s’adapter aux exigences des vignerons, d’améliorer leur technique. « Nous avons une trentaine de clients dans toute la Côte-d’Or et parfois en Côte chalonnaise, explique Chrystèle. Et nous travaillons toute l’année. Nous aimons la vigne. »
Vincent Marcoux est tout autant enthousiaste. Dès qu’il le pourra, il embauchera un salarié de l’EAV pour l’aider à gérer ses 5,8 ha de vignes répartis entre Savigny et Marsannay. Et il a déjà pris rendez-vous pour les vendanges 2010. « Parce qu’ils sont efficaces, conclut son épouse. Et comme en plus, nous avons la fibre sociale, faire appel à eux a un sens. » Un sens ? On l’avait oublié : les salariés de l’EAV sont handicapés.
Un vrai savoir-faire
Pas de doute : ces vendangeurs sont de vrais pros. Ils sont tous salariés de l’Entreprise Adaptée Viticole (EAV) de Beaune, et passent leur année dans les vignes. « Nous avons été mis en contact via le CFPPA. J’étais jury pour la validation de leurs acquis d’expérience. Je les ai vus travailler, je sais qu’ils savent faire, alors je les ai embauchés. Je ne regrette pas : ils sont motivés, efficaces », explique Vincent Marcoux, créateur du domaine éponyme à Premeaux-Prissey. Son épouse Isabelle acquiesce : « Nous venons de créer notre domaine. Une année comme celle-là, avec de faibles rendements, il faut des vendangeurs qui connaissent le métier. »
Sous la houlette de Chrystèle Carpentier, qui les encadre, les salariés apprécient de pouvoir travailler dehors, d’apprendre à s’adapter aux exigences des vignerons, d’améliorer leur technique. « Nous avons une trentaine de clients dans toute la Côte-d’Or et parfois en Côte chalonnaise, explique Chrystèle. Et nous travaillons toute l’année. Nous aimons la vigne. »
Vincent Marcoux est tout autant enthousiaste. Dès qu’il le pourra, il embauchera un salarié de l’EAV pour l’aider à gérer ses 5,8 ha de vignes répartis entre Savigny et Marsannay. Et il a déjà pris rendez-vous pour les vendanges 2010. « Parce qu’ils sont efficaces, conclut son épouse. Et comme en plus, nous avons la fibre sociale, faire appel à eux a un sens. » Un sens ? On l’avait oublié : les salariés de l’EAV sont handicapés.
Paroles de vendangeurs
On apprend en travaillant avec eux
EMMANUEL VERNEY
Salarié, Entreprise Adaptée Viticole
« Dans les vignes toute l’année »
« Il y a une belle ambiance, les vendanges se passent bien. Cette année, nous avons beaucoup de clients, c’est donc beaucoup de travail d’un coup. Mais on ne fait ça qu’un mois. Le reste de l’année, nous sommes en cuverie, puis dehors, dans les vignes, pour la taille, le tirage et le brûlage des bois, les réparations. Dans l’entreprise, je suis conducteur de travaux, en charge d’un ou deux clients. »
LUDOVIC JACQUES
Salarié, Entreprise Adaptée Viticole
« Il faut s’adapter aux vignerons »
« Je suis ravi d’être dans les vignes. Ici, chez les Marcoux, on est bien accueilli, on est content de les voir. On apprend plein de trucs en travaillant avec eux. Ça permet d’améliorer sa technique, d’apprendre de nouvelles méthodes de tailles. Je suis aussi conducteur de travaux, depuis trois ans, et je présente comme Emmanuel, mon Capa. Lui est en troisième année, mois en deuxième. »
JOSEPH OLIGO
Salarié, Entreprise Adaptée Viticole
« J’aime vendanger avec les collègues »
« Ça fait des années que je vendange. J’ai même été embauché dans un domaine pendant deux ans, mais il y a eu des problèmes de succession à la direction, et ça n’a pas duré. J’aime travailler dehors, le froid, la culture, la terre. Et puis, vendanger avec les collègues avec notre chef Chrystèle, c’est sympathique. On est bien, et il y a en plus une très bonne ambiance avec les vignerons. »
L’Entreprise Adaptée Viticole
Emanation de l’Association Les Papillons Blancs, l’Entreprise Adaptée Viticole de Beaune (EAV) a été créée en 1994, avec 3 personnes. Aujourd’hui, c’est une SAS. Elle compte 50 salariés. Chrystèle Carpentier en est la responsable qualité et la chargée de l’encadrement : « Notre but est de recevoir des personnes en situation de handicap pour en faire de vrais pros, capables de travailler en milieu dit ordinaire. Nous fonctionnons comme une entreprise, avec un directeur général, Jacques Berthet, un directeur, un adjoint, un responsable atelier et 6 conducteurs de travaux. » Particularité de la maison, ces derniers, qui ont la responsabilité d’un ou deux clients chacun, sont formés parmi nos salariés, tout handicapés. » L’EAV compte aujourd’hui une trentaine de clients, et propose un savoir-faire en viticulture et dans les espaces verts. Elle est propriétaire d’un hectare de vignes à Chorey-les-Beaune, et s’occupe toute l’année de 40 à 50 hectares en tâche. L’hiver, elle se voit confier le tirage de sarments de 200 hectares. Ses salariés, après leur formation, peuvent choisir de rester travailler sur place ou de tenter leur chance dans le monde professionnel. Ils sont dans ce cas accompagnés dans leurs démarches par l’EAV. « C’est une entreprise sans cesse en mouvement et qui continue de grandir », synthétise Chrystèle Carpentier.
EAV, 26 rue du faubourg Saint-Jean à Beaune Tél. 03 80 22 04 13 et http://www.lespapillonsblancs21.org/