mardi 2 novembre 2021

LES PAPILLONS BLANCS ORGANISENT DES ACTIVITES A L'ESPACE SAINT JACQUES

 

Les protagonistes de l’atelier « Théâtre » se joignent les mains et forment un cercle pour signifier la fin de l’animation

 

Tout au long de la semaine précédant le week-end de la Toussaint, le service d’activités de jour, SAJ, de l’association d’action sociale sur le handicap, Les Papillons blancs, a pris possession d’une des salles de l’espace Saint-Jacques à Beaune pour diverses animations.

Théâtre, atelier créatif, et aussi rencontre sportive ont ainsi pu être mis sur pied, à la faveur d’une rencontre avec Edwige Vion, directrice du SAJ, et suite à laquelle des élèves de section primaire issus du dispositif contrat local accompagnement scolarité ont côtoyé des personnes en situation de handicap.

Les animations ont été assurées par différentes intervenantes : Mathilde Soutiras (comédienne), Jennifer Boullier (chargée de mission à la maison culturelle Jacques-Copeau), Marie Dos Prazeces (éducatrice au SAJ des Papillons Blancs ) et Chloé Bussière (animatrice technicienne à l’espace solidarité familles).

« Les ateliers ont pu accueillir de cinq à huit personnes de chaque structure », précise Chloé Bussière, « et un ou deux membres du personnel du SAJ ».

 

jeudi 28 octobre 2021

Les PAPILLONS BLANCS VONT PARRAINER L'ASSOCIATION LE CERISIER


Une convention de parrainage a été signée, lundi 25 octobre, entre les deux associations beaunoises, Les Papillons blancs et Le Cerisier.

 

 

Plusieurs membres actifs des deux associations étaient présents à la signature de la convention de parrainage entre Le Cerisier et Les Papillons blancs. Au centre, Sylvain Vacheresse directeur des Papillons blancs, 3 e en partant de la g. et Omar Aljane (4 e), président du GEM Le Cerisier
 

Sylvain Vacheresse et Omar Aljane officialisent leur convention de parrainage entre leurs associations respectives.
 

Le parrainage qui vient d’être finalisé tombe à point pour le Groupe d’entraide mutuelle GEM Le Cerisier (qui a déménagé dans ses nouveaux locaux en début d’année), suite à la défection de son précédent parrain, (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques) UNAFAM 21, pour des raisons d’éloignement.

« Le cahier des charges du GEM exige d’avoir un parrain », précise Rémi Béjot, coordinateur de l’antenne beaunoise, « le soutien des Papillons blancs est devenu évident, car nous collaborions souvent avec cette association dont nous partageons les valeurs et les idées ». L’association GEM Le Cerisier - créée en 2006 et également présente à Beaune - se compose d’une trentaine d’adhérents (dont sept à Seurre), et propose aux adultes en situation de fragilité psychique plusieurs types d’activités : manuelles (tricot, dessin, bricolage…), sportives (marche, piscine…), ludiques (jeux de société, ateliers cuisine…), et extérieures (visites culturelles, pêche, séjours…).

Sylvain Vacheresse, directeur général des Papillons blancs, s’est ainsi engagé à soutenir Omar Aljane (président du GEM Le Cerisier) au travers d’une convention d’une durée de deux ans et renouvelable par tacite reconduction, afin de pouvoir garantir le maintien du cahier des charges et de l’éthique du GEM.

Établis à Beaune à la fin des années 50, Les Papillons blancs œuvrent en faveur des personnes touchées par le handicap (enfants, adultes et familles) par le biais notamment de la création et du développement d’institutions, de services et d’établissements dédiés.

Renseignements et contact : Papillons Blancs - www.lespapillonsblancs.org - GEM Le Cerisier - www.gembeaunelecerisier.info et gemlecerisier@gmail.com

 
 
 
 
 

mardi 19 octobre 2021

Quartier Saint-Jacques : La Grande Lessive de retour


 


 
Enzo et Angelo, du collège Saint-Cœur, et Giovanni, scolarisé à l’école Champagne Saint-Nicolas, ont participé à l’opération
 
 

Jeudi 14 octobre, la manifestation internationale La Grande Lessive, créée en 2006 par l’artiste plasticienne Joëlle Gonthier, a fait son retour dans le quartier Saint-Jacques de Beaune. Cette action, ouverte à tous, permet de valoriser l’art, les enseignements artistiques et développe le lien social. Au fil des années, l’opération a essaimé dans plus de cent pays à travers le monde.

Ainsi, sur un même jour, chacun peut s’exprimer sur un format A4 au moyen de réalisations plastiques : dessins, peintures, photographies, collages, images numériques, poésies visuelles… Les œuvres d’art éphémères sont ensuite suspendues à l’aide de pinces à linge à des fils tendus en extérieur dans des espaces publics ou privés. Il y a une réalisation par personne.

Sur le thème “Tous des oiseaux”

Le Sessad (service d’éducation spéciale et de soins à domicile) Thaïs, inscrit dans le secteur enfant de l’association Les Papillons blancs de la région de Beaune, a participé à l’événement. « Des enfants en difficulté d’apprentissage que nous suivons ont laissé libre cours à leur imagination sur le thème de cette année, “Tous des oiseaux” », souligne Pierre Ortic, éducateur spécialisé au Sessad Thaïs. Ainsi, les promeneurs du quartier ont pu découvrir “les artistes” et leurs œuvres, exposées autour des écoles et dans les espaces verts jouxtant les immeubles.

 

 

 

 

jeudi 8 juillet 2021

Pourquoi deux entités sociales et médico-sociales opèrent une fusion historique ?

 

 


 

 Les Papillons Blancs et l’Association Beaunoise de Protection de l’Enfance (ABPE) s’uniront le 1er  janvier 2022 et formeront un imposant pôle dans le sud Côte-d’Or avec un budget de près de 27M€ et cinq cents salariés

 

Les Papillons blancs de Beaune et sa région et l’Association beaunoise de protection de l’enfance (ABPE) vont se dire « oui ». Leur union, qui doit encore être validée à l’issue des assemblées générales extraordinaires, sera officialisée le 1er janvier 2022. Un premier rapprochement avait été initié en 2018 avec la signature d’une convention entre les deux entités et le Département de la Côte-d’Or, principal financeur. « Avant la fusion, il y avait des interrogations sur l’avenir de l’ABPE, avec des difficultés de gestion financières, de management. Nous avons été sollicités par le conseil départemental pour venir en appui de l’ABPE qui connaissait des difficultés à l’époque », rappelle Sylvain Vacheresse, aujourd’hui directeur général des Papillons Blancs et de l’ABPE.

Une partie du public en commun

Une mutualisation de plusieurs services entre les deux structures (fonctions de direction générale et les fonctions support, telles la comptabilité, les ressources humaines, l’informatique) avait été réalisée. La fusion est la suite logique et se fait progressivement. Ce grand dossier ouvert dès 2020 a été validé à l’unanimité par les deux conseils d’administration. Les deux entités sont assistées par un avocat spécialiste des rapprochements dans le monde du médico-social. Cette fusion-intégration est pertinente du point de vue des publics accueillis qui sont en partie communs. Sylvain Vacheresse détaille : « 38 % des jeunes accompagnés par l’ABPE ont la reconnaissance de travailleur handicapé. Si on élargit, on atteint 60 % de public en commun, car il y a également les jeunes de l’ABPE atteint de trouble psychiques et qui bénéficie de suivi psychiatrique. Ce sont des compétences que les Papillons blancs possèdent. »

Les statuts du personnel harmonisés

Le mariage donnerait naissance à un pôle social et médico-social qui aurait du poids en sud Côte-d’Or. Il représenterait 500 salariés et 27 millions d’euros. « La nouvelle structure donnera plus de lisibilité et de visibilité. » Qu’est-ce que cette fusion peut désormais changer pour ces deux associations historiquement reconnues ? « L’harmonisation des statuts collectifs du personnel est en cours et cela se passe bien, selon Sylvain Vacheresse. La convention collective était la même pour les Papillons blancs et l’ABPE, mais les accords d’entreprise étaient différents. Cette fusion va aussi nous permettre de gagner en efficacité, mais aussi de faire, par exemple, des formations croisées entre les professionnels des deux structures. »

Un nom et un logo à venir

Une nouvelle identité associative - avec un nouveau nom et un nouveau logo qui n’ont pas encore été dévoilés - sera créée. « En trois ans, les salariés de l'ABPE ont été rassurés, on ne va pas bouleverser leur action historique qui est l’accueil et le suivi des jeunes de l’aide sociale à l’enfance. Cette fusion permettra d’en assurer la pérennité. Son identité, ses spécificités en termes d’activité vont être conservées. »

Quand l’ABPE était dans la tourmente

Problèmes financiers, de management, important turnover parmi la direction… Ces dernières années, l’ABPE avait traversé une drôle de période avec même une suspicion de détournement de fonds (200 000 €) révélée en 2016 par Le Bien Public. La procédure s’est finalement éteinte puisque l’individu soupçonné d’avoir détourné de l’argent via le comité d’entreprise, selon les Papillons Blancs, serait décédé,. À l’époque, le Département – le plus gros contributeur financier – avait peu goûté ces problèmes judiciaires. La solution adoptée avait été la signature de cette convention tripartite. Pour boucler le budget 2018, le Département avait même ajouté 250 000 €. Trois ans après, la situation est assainie, selon le directeur Sylvain Vacheresse : « Le budget est aujourd’hui équilibré. On est en train de renégocier un nouveau contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) jusqu’en 2025 avec le Département. Ce dernier nous a assuré qu’il n’y aurait pas de réduction de budget. La collectivité nous soutient notamment sur le nouveau foyer qui est train d’être construit à l’ABPE. Ils ont apporté la garantie financière pour l’emprunt et une subvention d’investissement de 68 000 € ».

Repères

L‘ABPE est une association loi 1901 créée en 1939. Elle se donne pour missions, dans le cadre de la protection de l’enfance et de ses habilitations, l’accueil, l’accompagnement des enfants et adolescents en souffrance qui lui sont confiés, mais aussi l’élaboration et la réalisation pour chacun d’un projet personnalisé ainsi que le soutien aux familles et à la parentalité. L’ABPE existe depuis 1939, compte 160 salariés et gère 120 enfants avec un budget de 9 M€. Son site principal est localisé rue du Faubourg-Saint-Martin à Beaune. Un nouveau foyer est en cours de construction derrière le bâtiment principal.

Fondée en 1958, l‘Association Les Papillons Blancs de Beaune et sa région est une association d’action sociale et médico-sociale, et un acteur des politiques sociales et du handicap du département. Elle emploie 350 salariés dans treize établissements (institut médico-éducatif, service résidentiel, entreprise adaptée, maison d’accueil spécialisée…) à Beaune, Savigny-lès-Beaune, Agencourt et Seurre, pour 540 places d’accompagnement et un budget de 18 M€.

lundi 14 juin 2021

Une cuvée solidaire à la Cave des Hautes-Côtes

 

 

     La Cave des Hautes-Côtes a présenté la bouteille de crémant de Bourgogne “Victorine de Chastenay” à Sylvain Vacheresse, directeur général des Papillons blancs. Photo LBP /M. V.

 

 Durant tout le mois de juin et jusqu’au 4 juillet, la Cave des Hautes-Côtes participe aux Temps forts vignerons engagés. Unique et originale, l’initiative, portée par l’association Vignerons engagés, vise à mieux faire connaître le premier label RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de la filière vin.

Au profit des Papillons blancs

Ainsi, cette année, la Cave des Hautes-Côtes, labéllisée depuis 2020, soutient cette action au profit de l’association les Papillons Blancs de Beaune et sa région. « Une cuvée de crémant rendant hommage à Victorine de Chastenay, née en Côte-d’Or, est réservée à l’association Les Papillons Blancs. À chaque bouteille vendue au caveau, un euro sera reversé à l’association », souligne Chloé Marnier, responsable vignoble hautes-côtes.

« Nous travaillons depuis plusieurs années en collaboration avec la Cave des Hautes-Côtes. Les Papillons blancs ont un secteur viticole incluant des activités de culture et vendange. Tout au long de l’année, ce support d’activités important occupe dix-sept personnes. Tous les ans, une cuvée est vinifiée par la Cave », ajoute Sylvain Vacheresse, directeur général.

 Source Journal "le Bien Public" , édition Beaune, le 14/06/2021

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vendredi 19 février 2021

Handicap : comment la crise a bouleversé leur quotidien.



Il n'y a pas de que les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) qui doivent s'adapter à la crise sanitaire. Dans les structures qui accueillent des personnes handicapées, le même défi est à relever. Reportage chez les Papillons Blancs, à Seurre.


Pour Carole Bouchot, monitrice-éducatrice, cette animation est la bienvenue : « Depuis la crise sanitaire, il y a un manque d’activités, comme on ne peut pas sortir […]. La médiation animale crée du bien-être chez nos résidents et suscite des émotions ». C’est surtout important pour eux de pouvoir toucher les animaux. Car à cause des gestes barrières (lire par ailleurs), ils sont privés de contact. Alors que « pour eux, c’est primordial », souligne Carole Bouchot.

Ce jour-là, lapins, perruches, cochons d’Inde sont installés sur une table. Les résidents peuvent leur donner à manger, les caresser ou encore les brosser. L’un d’entre eux, Yves, estime que cette activité est « bien ». « C’est bien de voir tous les animaux. C’est bizarre, mais c’est drôle », ajoute-t-il. Sur son épaule, sont nichées Limonade et Citronnade, les deux perruches avec lesquelles il s’amuse.

Cette activité revêt différents objectifs : « On apprend à identifier les fruits et les légumes (que mangent les bêtes, ndlr). Cela [peut] raviver des souvenirs de jardinage. On travaille aussi la motricité fine, avec le brossage des animaux. Ce qui permet également de développer le toucher, parce que ce ne sont pas les mêmes textures de poils », détaille Julien Mollard.

À un moment, Yves interroge : « Ça vit combien de temps un lapin ? ». « En moyenne, un lapin nain vit cinq à six ans », lui répond l’intervenant. Les six résidents se sont montrés enchantés de cette activité. Ils ont posé quelques questions et ont passé beaucoup de temps à choyer les animaux et à jouer avec eux. 

<< On travaille aussi la motricité fine avec le brossage des animaux >>

Julien Mollard, intervenant en pédagogie et développement personnel par l’animal.


La difficile mise en place des gestes barrières.

La directrice du service d’activités de jour et du service résidentiel du Val-de-Saône, Camille Picaut, revient sur la mise en place des gestes barrières dans l’établissement. Si une majorité d’adultes en situation de handicap ont globalement adopté le masque sans trop de soucis, pour d’autres, c’est plus difficile. Surtout, ils ont « besoin, pour se sentir épanouis, de contacts physiques, de lire les émotions sur le visage ». « 70 % à 80 % de la communication est non verbale, donc les masques entraînent des difficultés de communication ». 

L’entreprise côte-d’orienne Proteor a fourni des visières à ceux ne pouvant pas porter de masque. Certains, parmi le personnel de la structure, ont porté des masques inclusifs transparents pour que les adultes en situation de handicap puissent lire sur leurs lèvres. « Sur un public qui a des difficultés de compréhension, le masque est difficile à tenir. D’autant plus que certains font de l’hypersalivation », précise Camille Picaut. Mais d’autres, qui ont certaines pathologies, ne pourront jamais supporter le masque ou la visière. Il s’agit d’une personne en particulier, qui vient chaque jour avec une navette arrivant de Dijon. Et c’est complexe, car il n’est pas possible de mettre du carton pour la séparer des autres dans ce véhicule, ni, pour des raisons de sécurité, de Plexiglas.

« Mettre de la distanciation physique, c’est compliqué »

Le plus difficile a été de mettre en place les gestes barrières. « Ce sont des adultes qui ont besoin de contacts. Les professionnels doivent faire la différence entre les besoins réels de la personne, qui peut avoir besoin d’un contact, et si c’est une question de provocation. Il a fallu accompagner les professionnels […] », détaille Camille Picaut.

Pour Carole Bouchot, monitrice-éducatrice, la crise sanitaire a enlevé « beaucoup de spontanéité ». « Mettre de la distanciation physique, c’est compliqué. Il faut respecter le cadre sanitaire, mais aussi respecter leur bien-être. »

Fabienne Baptista, aide médico-psychologique, affirme que les adultes en situation de handicap ont « assez vite accepté le port du masque », même s’« il faut toujours être derrière ». Car parfois, ils le mettent à l’envers ou alors, il faut le remonter sur leur nez, etc. Elle aussi parle du contact physique important pour ce public, « il fallait rassurer certaines personnes », et détaille les difficultés que cela engendre : « On voit moins leurs traits du visage et c’est plus difficile de voir comment ils vont ».

<< Il faut respecter le cadre sanitaire, mais aussi respecter leur bien-être >> Carole Bouchot, monitrice-éducatrice.


Seurre - Un dispositif daccueil qui a évolué tout au long de la crise sanitaire.

Pour la structure Val-de-Saône des Papillons blancs de Beaune et sa région, l’année qui vient de s’écouler a été compliquée. La crise sanitaire a en effet engendré de perpétuels ajustements et modifications. Les services ont même dû affronter un cluster au mois d’octobre, avec vingt et une personnes contaminées parmi le personnel et des adultes en situation de handicap.

MARS  Fermeture du service d'activité de jour.

À Seurre, l’association accueille 40 adultes au sein de son service dactivités de jour (SAJ) et 24 dans son service résidentiel (SR). Il sagit de personnes ayant un handicap mental et dont les compétences ne sont pas assez développées pour qu’elles puissent travailler en établissement et service d’aide par le travail (Esat). Avec le confinement en mars, le SAJ a dû fermer. Les adultes vivant sur place ont eu le choix de rester dans la résidence ou de rentrer dans leur famille. Une douzaine d’entre eux sont restés. « Nous avons mis en place un accompagnement à distance, avec deux appels hebdomadaires auprès des familles. Les professionnels ont également fourni un kit d’activités à la demande, renouvelé régulièrement. Pour les situations complexes, il y a eu des visites à domicile. Il s’agissait d’une sorte de sas de décompression avec une personne extérieure qui connaît bien l’adulte. Pour le service résidentiel, nous avons mis en place de la visio avec les familles des résidents. Et, vers la fin, nous avons déclenché des rendez-vous physiques », détaille Camille Picaut, directrice du SAJ et du SR pour adultes en situation de handicap du Val-de-Saône.

MAI Roulement entre deux équipes.

Après le confinement, la structure a mis en place un roulement entre deux équipes. Les adultes étaient accueillis une journée sur deux, pour « faire en sorte qu’il n’y ait pas de croisement ». Le service d’activité de jour accueillant 40 personnes, cela signifiait que 20 étaient accueillies chaque jour. « Nous avons mis à la disposition des professionnels une machine à laver pour qu’ils puissent se changer sur place », précise Camille Picaut. « Cela a été un vrai bouleversement. Ils ont pris des réflexes que l’on trouve chez les soignants. » Cette situation a duré jusqu’à fin juillet, le SAJ étant fermé en août pour les vacances.

OCTOBRE  Un cluster avec 21 personnes contaminées, le SAJ de nouveau fermé.

En septembre, tous les adultes ont été accueillis au service d’activités de jour. « Nous avons maintenu les gestes barrières et les activités étaient limitées », indique la directrice. Puis, il y a eu un premier cas positif au Covid-19 le 24 octobre. « En deux semaines, nous avons eu 21 cas positifs déclarés. Nous avons contacté toutes les familles une par une pour expliquer la situation. » Il n’y a pas eu d’hospitalisation ou de cas grave. Mais le SAJ a été fermé. Les adultes résidant sur place et ayant été contaminés ont été isolés dans leur studio. « Les professionnels entraient dans leur chambre avec une charlotte, des surchaussures, une blouse. C’était la première fois qu’ils étaient confrontés à une situation sanitaire de cet ordre. L’accompagnement a été très important. » Pendant le deuxième confinement, le même dispositif que le premier a été mis en place, avec l’accompagnement à distance.

FIN NOVEMBRE Réouverture du service d’activités de jour et les groupes accueillis une semaine sur deux.

Le SAJ a rouvert ses portes le 30 novembre, une fois le cluster terminé. Comme précédemment, le groupe a été scindé en deux, mais chaque petit groupe a été accueilli non pas un jour sur deux, mais une semaine sur deux. « Toutes nos actions ont été validées par l’ARS (Agence régionale de santé) », souligne Camille Picaut.

DÉBUT FÉVRIER Tous les adultes reçus en même temps.

Depuis le 1er février, les 40 adultes sont accueillis au SAJ en même temps, mais avec des pauses en décalé et deux services de restauration le midi.

L’impact du Covid sur l’accompagnement personnalisé

Camille Picaut, directrice du service d’activités de jour et du service résidentiel pour adultes en situation de handicap du Val-de-Saône, avance qu’avec la crise sanitaire, les professionnels ont le sentiment d’avoir perdu de leur valeur éducative, car on leur « impose de faire certaines choses à la place de l’adulte ». De plus, certaines personnes en situation de handicap ont connu un ralentissement moteur et psychique, dû au fait qu’« on leur a enlevé la possibilité de faire par [elles]-mêmes ». Il faut savoir que, dans cette structure, l’accompagnement est personnalisé. « Nous sommes là pour développer les compétences des adultes. Il s’agit d’un vrai travail d’analyse. Les ateliers mis en place répondent à ces pistes de travail. » Mais, avec la crise sanitaire, les activités sont limitées et désormais peu variées. Les adultes en situation de handicap sont habitués aux sorties culturelles, à l’équitation, la balnéothérapie, la piscine, etc. « Nous avons un panel d’activités très large », souligne Camille Picaut. Ces activités sont renouvelées chaque année pour continuer à faire évoluer les adultes.



Source : Journal "Le bien Public", édition Beaune, le 19/02/2021