samedi 19 décembre 2009

- faites chauffer les brouettes !

Hiver. Les travaux vont bon train sur la côte viticole

Les vignerons de l'ESAT en plein travail. Photo G.M.

Les travaux d'hiver de la vigne vont bon train. Partout sur la côte des colonnes de fumée montent vers le ciel. Rencontre avec les vignerons de l'ESAT Beaune.

Quelques semaines après les vendanges, la côte viticole a perdu son costume d'automne.
Les vignes, débarrassées des feuilles mortes, vont être préparées pour une nouvelle campagne. Pour cela, il faut nettoyer les ceps des bois morts et préparer la future récolte par la taille.
Le prétaillage et le taillage demandent beaucoup de travail. C'est pourquoi de nombreux domaines font appel, à ce moment-là, à des saisonniers ou encore des prestataires de service. A l'ESAT (Établissement et service d'aide par le travail (ESAT) de Beaune, c'est une période de travail intense.


« Le gros coup d'avant Noël »


« Une trentaine de personnes est réquisitionnée. Nous avons même quelques éléments des espaces verts qui viennent en renfort. De nombreux domaines nous sollicitent pour tirer et brûler le sarment. Parfois même pour effectuer la taille complète », explique Arnaud Hellion, éducateur et responsable de l'atelier viticole avec Eric Andriot-Régnié. Ceux-ci étant secondés par Patrick Ledermann (espaces verts) et Frédéric Pietriga (ouvrier de production).
« Les jeunes sont fiers car les Hospices de Beaune nous ont confié une parcelle des « Gravains », un savigny 1er cru », reprend Eric Andriot-Régnié, non sans souligner que le domaine de Chenôve, fief des vignerons de l'ESAT, s'étend quand même sur 17 hectares en vigne haute, et prend pas mal de temps à toute l'équipe.
« Le plus gros coup de feu pour brûler le sarment, c'est juste avant Noël », ajoute le vigneron. Non loin de Savigny justement, une équipe de l'ESAT s'affaire à ramasser les bois morts. Par petits groupes, les tâcherons tirent le sarment; des colonnes de fumée sortent des brouettes dans lesquelles les flammes gloutonnes avalent les fagots. Il en sera encore ainsi quelques semaines. Après, on attachera les baguettes en attendant les premières pousses.
Mais en attendant, pas de temps à perdre, il faut faire chauffer les brouettes !

source : Journal "Le Bien Public", édition Beaune, Gilles Mathieu , 19/12/2009