La résidence pour personnes déficientes mentales de
Savigny-lès-Beaune a inauguré ses locaux entièrement refaits, qui permettent
aux pensionnaires, jusque-là en chambres, de profiter de studios.
Avant les travaux, Daniel Garnier vivait, depuis son
arrivée, en 2013, à la résidence savignienne des Papillons blancs, dans une
chambre d’une dizaine de mètres carrés, avec cuisine et salle de bain
collective. Aujourd’hui, il dispose d’un studio de 22 mètres carrés, baigné de
lumière, avec salle de bain et coin cuisine. « J’y suis bien, c’est
calme », sourit Daniel Garnier, en faisant visiter son nouveau chez lui.
Les travaux de la résidence pour personnes déficientes
mentales, commencés en juin 2017, avaient pour but de rénover un bâtiment
« qui ne répondait plus tout à fait aux normes d’accueil des personnes
handicapées », a expliqué, mardi soir, Philippe Chaussade, président de
l’association des Papillons blancs, lors de l’inauguration de la bâtisse. Ils
avaient aussi l’objectif de « permettre que les résidents puissent
accueillir leurs proches chez eux ».
Le site de Savigny-lès-Beaune loge ses résidents dans deux
bâtiments séparés. C’est l’un de ceux-ci, le “Rhoin”, qui a fait l’objet de
réhabilitation et d’agrandissement. « La partie existante a été
entièrement refaite, et le bâtiment a été agrandi, doublant sa surface
totale », précise Michel Boizot, directeur de l’établissement.
« Ainsi, les treize chambres existantes ont pu être transformées en
treize studios. »
Bien plus autonomes
Ce changement, s’il apporte un confort évident aux
habitants, leur permet aussi de gagner en autonomie. « Avant, tout le
monde devait prendre son petit-déjeuner en salle commune, en bas »,
détaille Marine Lancia, monitrice éducatrice dans l’établissement.
« Maintenant, ils ont le choix entre le prendre en salle commune ou se le
préparer dans leur studio. Il en est de même pour les repas, qu’ils peuvent
même se faire apporter dans leur studio. »
Un ascenseur pour les personnes en fauteuil roulant
Pour le travail des professionnels, la transformation des
lieux fait aussi la différence. « Avant, nous étions dans un accompagnement
collectif. Maintenant, nous avons la possibilité de faire un travail plus
individuel », souligne Marine Lancia
Les travaux ont également permis d’installer un ascenseur
pour accéder au premier étage, même en fauteuil roulant. « Pour l’instant,
aucun résident n’est concerné », précise Michel Boizot. « Mais si ça
arrive, nous n’aurons pas à changer des résidents de studios pour en libérer un
en rez-de-chaussée. »
Tony LE PENNEC- Le Bien Public, édition Beaune 21-06-2018