vendredi 25 mars 2011

- Graines de créateurs

Denis Graindorge, directeur du Sessad avec Gwendoline et Nicolas. Photo Mélanie Bobard Denis Graindorge, directeur du SESSAD avec Gwendoline et Nicolas. Mélanie BOBARD

Mardi, le vernissage de l’exposition des œuvres de deux adolescents suivis par le Sessad avait lieu dans le cadre du festival Itinéraires Singuliers au centre social Saint-Jacques.

Nicolas et Gwendoline sont deux adolescents de 13 ans scolarisés à Jules-Ferry. Tous deux sont suivis par le Sessad (service d'éducation spéciale et de soins à domicile) sous forme d’ateliers pédagogiques avec Béatrice Perrin, enseignante. « Nous encadrons des jeunes en difficultés qui ont besoin de soutien global et de suivis réguliers », souligne-t-elle.

Lutter contre l’exclusion par l’art et l’expression

Dans le cadre du festival d’Itinéraire Singuliers, Nicolas et Gwendoline ont décidé de montrer leur talent de jeunes artistes. Itinéraires Singuliers est une association organisant un festival tous les deux ans sur les années impaires et une biennale des arts sur les années paires, depuis 2010. Un thème est proposé chaque année autour de “l’art et l’expression dans la lutte contre l’exclusion”. « Notre thème 2011 s’intitule “Le passage”, selon comme chacun ­­l’entend », précise Camille ­Bouchery, adhérente.

Découvrir les talents cachés

« Le but est de montrer des talents cachés chez les jeunes qui ne sont pas comme les autres », explique Denis Graindorge, directeur du Sessad. Les adolescents ont imaginé et dessiné leurs créations par ordinateur. « J’aime inventer, créer et construire avec mes mains. Donnez-moi un morceau de carton et j’en ferai n’importe quoi », confie Nicolas. Ses dessins représentent des maquettes d’objets utilitaires sortis de son imagination. « Je fais ce qui me passe par la tête, comme cette roue de vélo accrochée », déclare Gwendoline.

« L’exposition restera en place jusqu’au 10 avril au centre social Saint-Jacques, lieu où le Sessad travaille beaucoup », affirme Evelyne Chambrey, directrice référente du centre social. « Une autre exposition d’œuvres faites par les jeunes des Papillons blancs est également en place à l’IME dans le cadre du même festival. Félicitations et santé à tous nos artistes », conclut Denis Graindorge.


source : journal "Le Bien Public" édition Beaune, vendredi 25 mars 2011

jeudi 17 mars 2011

- Un grand moment musical en perspective.

Un lien musical et amical unit organisateurs et artistes. Photo Josée Muhlenbaumer

L’église de Saint-Romain se prépare à accueillir un événement musical d’exception : une représentation du Stabat Mater de Pergolese.

L’idée et l’organisation de ce concert exceptionnel reviennent à un couple belge installé en Bourgogne, Marie et Paul Massart. Ces deux passionnés de musique ont invité un ami contre-ténor alto originaire de Lisbonne, Manuel Bras da Costa, à venir se produire aux côtés de Lydie Pace, cantatrice soprano en résidence à Saint-Romain.

Ces deux artistes professionnels aux parcours musicaux internationaux ont d’abord travaillé les partitions séparément avant de se rencontrer pour la première fois la semaine dernière. Ils ont alors passé de longues heures à mettre au point ensemble les solos et duos successif qui composent l’œuvre qu’ils ont choisi d’interpréter, ce « divin poème de la douleur » (dixit Bellini), qu’est le Stabat Mater de Pergolese.

Un concert immortalisé

« Ce choix est parfaitement adapté à cette entrée dans la Semaine sainte précédant Pâques », explique le contre-ténor qui avoue partager ses préférences vocales entre le répertoire baroque et la musique contemporaine. Les chanteurs seront accompagnés par Frédéric Prebolin au piano et Jean-Baptiste Susse au violoncelle. En première partie de ­concert, le chœur Belenae Voces, dirigé par Emmanuel Aubry, chantera les Tenebrae Responsories de Tomas Luis de Victoria, musicien espagnol du XVI e/XVII e siècle.

Un moment musical porté par la belle acoustique et le décor architectural de l’église de Saint-Romain. Ce ­concert fera l’objet d’un enregistrement.

INFO Dimanche 17 avril, à 18 heures, en l’église de Saint-Romain. Prix d’entrée : 14 € (2 € seront reversés aux Papillons blancs de Beaune). Contact et réservations au 03.80.21.66.70. Le même programme sera donné dimanche 24 avril en l’église de Meursanges.

source : journal "Le Bien Public" édition Beaune, jeudi 17 mars 2011

mercredi 16 mars 2011

- L'Esat prête sarments à sa machine à broyer.

Handicap. L’Etablissement d’aide par le travail produit un combustible.

L’Esat de Beaune commercialise des bûchettes de chauffage qui sont ­conditionnées dans ses ­locaux par ses ­travailleurs.

L’Esat de Beaune (Établissement d'aide par le travail) est un établissement médico-social géré par l'association des Papillons blancs de Beaune et sa région, présidé par Philippe Chaussade. La structure accueille 94 personnes – de 20 à 60 ans – reconnue “travailleur handicapé” au sein de cinq activités d'insertion professionnelle.

17 ha de vigne haute

Parmi celles-ci, l'activité ­viticole se traduit par une ­prestation annuelle d'entretien et de travaux sur un ­domaine de Chenôvre Hermitage (communes de Savigny-lès-Beaune et Pernand-Vergelesses) qui s'étend sur une surface de 17 hectares de vigne haute appartenant au centre hospitalier de Dijon.

Chaque année, il revient à l'établissement le travail de taille de la vigne et l'évacuation des résidus de taille. Les 17 hectares de vigne produisent jusqu'à 20 tonnes de ­sarments chaque année.

Broyés sur place par un ­prestataire ou brûlés par les travailleurs handicapés de l'équipe vigne et espaces verts, ces travaux d’élimination comportaient des risques, avec notamment, le ­maniement dangereux des brouettes de brûlage et par l'émanation des fumées de combustion des sarments. Dans le contexte actuel de protection de l'environnement, le brûlage des sarments sera probablement interdit d'ici quelque temps. L'Esat a décidé de valoriser la production végétale en la transformant en un moyen “d'énergie propre” qui offrirait par la même occasion une reconnaissance écocitoyenne aux ouvriers de l'établissement. Dans cette optique, l'Esat a voulu mettre en place une chaîne de broyage des sarments pour confectionner des bûchettes de chauffage pour poêles et cheminées et créer ainsi un nouveau secteur ­d'activité.

Se rendre plus autonome

Pour ce faire, il fallait équiper les équipes de terrains de matériel adapté au broyage et à la récupération des sarments déchiquetés dans les rangs de vigne. Un broyeur et un tracteur suffisamment puissant ont pu être achetés grâce au soutien financier de la fondation d'entreprise Eiffage et du Kiwanis de Beaune.

Actuellement, l'Esat donne ses broyats à un prestataire de service qui les broie à nouveau d'une façon plus fine avant de les compresser et les restituer à l'établissement qui les conditionne et les commercialise. Dans l'avenir, afin de se rendre plus autonome, l'équipe de dirigeants envisage l'acquisition d'un broyeur lent (broyage plus fin) et d'une presse.

Les bûchettes ainsi travaillées, sans apport de colle ou autre produit, ont une durée de combustion d'environ une heure en foyer ouvert et peuvent être acquises au prix de 5 € le carton de 18 kg. Le conditionnement permet un stockage facile avec peu de ­cendres (3 % environ).


Source : Journal "Le Bien Public" édition Beaune, 16 mars 2011

mardi 15 mars 2011

- La Maison d'Accueil : un atout.

source : Journal "Le Bien Public" édition Beaune, 15 mars 2011

vendredi 28 janvier 2011

jeudi 27 janvier 2011

- Un lieu de collecte pour les bouchons plastiques


Récupérer et porter ses bouchons en plastique au nouveau local des Papillons blancs, c'est faire acte de solidarité envers les personnes en situation de handicap. Photo B. C.

Le service activité des Papillons blancs a inauguré, au centre commercial près de l'ancien Leclerc, un local destiné à collecter les bouchons en plastiques.
« Beaucoup de personnes conservent les bouchons, explique Philippe Chaussade, président des Papillons blancs, mais ne savent qu'en faire, où les donner. »
Désormais, cette boutique accueillera le public dans laquelle des personnes en situation de handicap, encadrées par un éducateur spécialisé, collecteront et trieront les bouchons avant de les remettre à l'association Bouchons 21 qui les vend à des recycleurs pour récupérer des fonds et acheter du matériel ou des équipements au profit d'associations au service du handicap. C'est ainsi que des établissements dépendant des Papillons blancs ont pu bénéficier d'un appareillage électrique adapté pour un ascenseur au mas d'Agencourt ou encore de trois tricycles au foyer résidentiel de Savigny-lès-Beaune.
Désormais, tout le monde peut déposer ses bouchons plastiques, près du magasin Tonnerre, le lundi, de 9 h 30 à 11 h 30 ; le mardi, de 14 h 30 à 16 h 30 ; le mercredi, de 14 heures à 15 h 30, et le jeudi de 9 h 30 à 11 h 30.

source : Journal "Le Bien Public" édition Beaune, 27 janvier 2011

jeudi 23 décembre 2010

- Trois cents convives pour Personimages.


Une bonne ambiance régnait dans les cuisines du bastion. Photo Mady Vernay

L’association Personimages Bourgogne propose des activités de loisirs aux personnes atteintes d’un handicap. L’atelier d’art ¬culinaire organise un dîner de gala tous les deux ans.

Dernièrement, au bastion des Hospices de Beaune, l'atelier d'art culinaire de Personimages recevait parents, adhérents, amis et sympathisants de l'association pour partager un moment de convivialité.
Les quinze participants à cet atelier, en situation de handicap, ont mis leurs plus belles tenues de cuisiniers, ont investi les cuisines du bastion pour préparer un repas à leurs 288 clients d'un soir. Des jeunes bénévoles, âgés de 18 à 20 ans, issus des collèges de Beaune, assuraient le service.
Philippe Kopp, président, veillait à l'intendance et gérait la soirée. Jacques David, vice-président, fondateur de Personimages Bourgogne, et Bernard Rouvrand, vice-président de la région parisienne, étaient aussi présents.
Cet événement a lieu tous les deux ans, et le bénéfice de cette soirée sert à financer les différents ateliers de Personimages et leurs manifestations, sachant qu'il existe au sein de cette association quatre options possibles : peinture, musique, lecture et écriture, art culinaire. Ceci représente en tout une cinquantaine de personnes encadrées dans les activités.
Pour clore la soirée, les compagnons de la Loucholle de Vignoles ont interprété quelques chansons de leur répertoire et une intronisation surprise attendait quatre personnes handicapées.

source : Journal "Le Bien Public", édition Beaune, le 23/12/2010

mardi 21 décembre 2010

- Sport et handicap à l'honneur.

Le bilan du City Raid 2010 de Beaune qui a eu lieu le 6 mai dernier a eu lieu à la Maison Latour en présence des acteurs et des partenaires de l’événement.

Cette soirée a également permis de se pencher sur le City Raid 2011, qui aura lieu le 14 avril sur le thème national du “sport et du handicap”.
Mercredi dernier, Fabrice Jacquet, délégué au développement économique et touristique, recevait les protagonistes du City Raid de Beaune à la Maison Latour afin d’établir le bilan de l’opération 2010. Cet événement national, sponsorisé par Andros, a intégré Beaune en 2006, permettant aux élèves de CM2 encadrés d’adultes bénévoles, de participer aux épreuves. « Culturel et pédagogique ont été les mots forts de cette journée », selon Pierre ¬Hoymans, président de l’Office du sport.
« Les enfants acquièrent une connaissance de la ville et de l’autonomie », a ajouté Christian Pegna, représentant de Beaune Aventure.
La ville retenue pour 2011
Cette année, sept équipes ont participé à la finale de Paris en juin dernier. Beaune a de nouveau été retenue pour le City Raid 2011 en répondant aux valeurs recherchées et en créant les défis sportifs avec l’aide de l’Office du sport et de nombreux partenaires : La Balle au Bond, Beaune Aventure, les Lutteurs de Beaune, Beaune Football-Club…
Sur le thème du “Sport et du Handicap”, l’objectif 2011 sera de faire prendre conscience aux jeunes valides, des difficultés rencontrées par un enfant handicapé dans le sport
Le City Raid 2010 s’était déjà ouvert aux enfants de l’IME, de l’Erea et de la section Segpa de Jules-Ferry. « Bien encadré, un enfant autiste est capable de participer », a affirmé Emmanuel Meyer, éducateur spécialisé à l’IME.
Une petite centaine au départ, ce sont plus de cinq cents personnes qui participeront au City Raid 2011 intégrant les écoles de Nolay, Bligny-lès-Beaune, Chassagne et Pommard.

Source : Journal "Le Bien Public", édition Beaune, le 21/12/2010

lundi 29 novembre 2010

- Plume et Pastel 21


La présidente de l'association Plume et Pastel 21, Nicole Nicolas, a remis un don de 542,50 € au président Philippe Chaussade et Jacques Berthet, respectivement président et directeur des Papillons blancs. Cet argent, collecté lors de l'exposition de juillet dernier grâce aux ventes de cartes et de signets peints par les artistes, sera utilisé pour financer des projets innovants ou de confort.
Photo Bruno Cortot
source : journal "Le Bien Public" édition Beaune, lundi 29.11.2010

samedi 20 novembre 2010

- Des achats de Noël pour l’éthique.

Nicole Manieux et Marie-Hélène Gagey, deux bénévoles pour l'opération Carte de Voeux.

Depuis le 11 octobre et ce jusqu’au 22 décembre, Les Papillons blancs ont lancé l’opération Carte de vœux qui a lieu tous les ans à la même période.

Mise en place par M. Berthet, directeur général des ­Papillons blancs, et Mme Nuss, l’opération Carte de vœux est organisée dans le cadre de la campagne de Noël de l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis), qui édite un catalogue d’achats solidaires chaque année.
Ces derniers sont distribués aux familles des personnes ­accueillies aux Papillons blancs : des articles de Noël divers sont proposés, allant des jouets pour les enfants jusqu’aux produits gastronomiques, en passant par les incontournables cartes de vœux. Certains objets ont même été réalisés par des travailleurs handicapés de l’Esat.
Une petite pièce a été ­aménagée dans la structure des Papillons blancs de la ­zone ­industrielle Beaune-Savigny afin de stocker la ­marchandise. Les bénévoles sont ­présents, tous les jours de 14 à 17 heures, pour assurer les ­livraisons ou les remises en mains propres.
« Les produits partent très vite, nous allons bientôt devoir nous réapprovisionner », déclarent Nicole Manieux et Marie-Hélène Gagey, les ­bénévoles ­présentes ce ­mercredi.
Cette opération éthique ­rencontre beaucoup de ­succès et les bénéfices récoltés serviront à l’ouverture d’un espace détente pour les ouvriers de l’Esat.
source : journal "Le Bien Public" édition Beaune, samedi 20 novembre 2010

samedi 6 novembre 2010

- Le Rotary soutient les projets des Papillons Blancs.

Alain Mathieu De Fossey et Hervé Lions (au centre et à droite), présidents du Rotary Beaune s’apprêtant à remettre le chèque de 2 000 € à Michel Boizot, directeur des Papillons Blancs de Seurre.

Jeudi dernier, Alain Mathieu De Fossey a remis un chèque de 2 000 € à Michel Boizot, directeur de la structure des Papillons Blancs de Seurre, au nom du Rotary-Club de Beaune dont il est le président. Un dîner était organisé à l’hôtel Mercure à Beaune pour l’occasion en présence des membres du Rotary et des Papillons Blancs.

Une aide précieuse

Cette remise de fonds couvrira une partie des frais du voyage organisé à Paris en septembre dernier par les Papillons Blancs à destination de personnes mentalement déficientes. Un compte rendu en image du séjour a été projeté afin de souligner l’importance des actions menées par les Papillons Blancs accueillant 500 personnes dans 14 structures. Georges Chevaillier, doyen du Rotary-Club de Beaune et président des Papillons Blancs pendant 20 ans, est à l’initiative de la prise de contact entre les deux organismes permettant ainsi cette aide financière précieuse. « Soutenir le projet correspond aussi aux valeurs d’entraide et de service du Rotary », conclut Alain Mathieu De Fossey.

source : Journal "Le Bien Public", édition Beaune, le 06/11/2010

lundi 4 octobre 2010

- Des vendangeurs de choc (EAV)

L’Entreprise Adaptée Viticole (EAV) est un atout de taille pour les vignerons.










Plus motivés, plus efficaces, plus professionnels. Dans les vignes, le travail des salariés de l’Entreprise Adaptée Viticole de Beaune est apprécié par les vignerons. Gros plan à Savigny.
Le soleil qui brille sur les hauteurs de Savigny-lès-Beaune, en ce samedi après-midi, renforce un enthousiasme que le mauvais temps n’avait de toute façon pas réussi à doucher. Dans les vignes, une quarantaine de vendangeurs s’activent en souriant. Le geste est précis, les grappes qui tombent dans les seaux sont parfaites, et permettent à Isabelle et Vincent Marcoux, les vignerons qui gèrent la parcelle, d’économiser une table de tri.
Un vrai savoir-faire
Pas de doute : ces vendangeurs sont de vrais pros. Ils sont tous salariés de l’Entreprise Adaptée Viticole (EAV) de Beaune, et passent leur année dans les vignes. « Nous avons été mis en contact via le CFPPA. J’étais jury pour la validation de leurs acquis d’expérience. Je les ai vus travailler, je sais qu’ils savent faire, alors je les ai embauchés. Je ne regrette pas : ils sont motivés, efficaces », explique Vincent Marcoux, créateur du domaine éponyme à Premeaux-Prissey. Son épouse Isabelle acquiesce : « Nous venons de créer notre domaine. Une année comme celle-là, avec de faibles rendements, il faut des vendangeurs qui connaissent le métier. »
Sous la houlette de Chrystèle Carpentier, qui les encadre, les salariés apprécient de pouvoir travailler dehors, d’apprendre à s’adapter aux exigences des vignerons, d’améliorer leur technique. « Nous avons une trentaine de clients dans toute la Côte-d’Or et parfois en Côte chalonnaise, explique Chrystèle. Et nous travaillons toute l’année. Nous aimons la vigne. »
Vincent Marcoux est tout autant enthousiaste. Dès qu’il le pourra, il embauchera un salarié de l’EAV pour l’aider à gérer ses 5,8 ha de vignes répartis entre Savigny et Marsannay. Et il a déjà pris rendez-vous pour les vendanges 2010. « Parce qu’ils sont efficaces, conclut son épouse. Et comme en plus, nous avons la fibre sociale, faire appel à eux a un sens. » Un sens ? On l’avait oublié : les salariés de l’EAV sont handicapés.



Paroles de vendangeurs

On apprend en travaillant avec eux

EMMANUEL VERNEY
Salarié, Entreprise Adaptée Viticole
« Dans les vignes toute l’année »
« Il y a une belle ambiance, les vendanges se passent bien. Cette année, nous avons beaucoup de clients, c’est donc beaucoup de travail d’un coup. Mais on ne fait ça qu’un mois. Le reste de l’année, nous sommes en cuverie, puis dehors, dans les vignes, pour la taille, le tirage et le brûlage des bois, les réparations. Dans l’entreprise, je suis conducteur de travaux, en charge d’un ou deux clients. »


LUDOVIC JACQUES
Salarié, Entreprise Adaptée Viticole
« Il faut s’adapter aux vignerons »
« Je suis ravi d’être dans les vignes. Ici, chez les Marcoux, on est bien accueilli, on est content de les voir. On apprend plein de trucs en travaillant avec eux. Ça permet d’améliorer sa technique, d’apprendre de nouvelles méthodes de tailles. Je suis aussi conducteur de travaux, depuis trois ans, et je présente comme Emmanuel, mon Capa. Lui est en troisième année, mois en deuxième. »


JOSEPH OLIGO
Salarié, Entreprise Adaptée Viticole
« J’aime vendanger avec les collègues »
« Ça fait des années que je vendange. J’ai même été embauché dans un domaine pendant deux ans, mais il y a eu des problèmes de succession à la direction, et ça n’a pas duré. J’aime travailler dehors, le froid, la culture, la terre. Et puis, vendanger avec les collègues avec notre chef Chrystèle, c’est sympathique. On est bien, et il y a en plus une très bonne ambiance avec les vignerons. »


L’Entreprise Adaptée Viticole

Emanation de l’Association Les Papillons Blancs, l’Entreprise Adaptée Viticole de Beaune (EAV) a été créée en 1994, avec 3 personnes. Aujourd’hui, c’est une SAS. Elle compte 50 salariés. Chrystèle Carpentier en est la responsable qualité et la chargée de l’encadrement : « Notre but est de recevoir des personnes en situation de handicap pour en faire de vrais pros, capables de travailler en milieu dit ordinaire. Nous fonctionnons comme une entreprise, avec un directeur général, Jacques Berthet, un directeur, un adjoint, un responsable atelier et 6 conducteurs de travaux. » Particularité de la maison, ces derniers, qui ont la responsabilité d’un ou deux clients chacun, sont formés parmi nos salariés, tout handicapés. » L’EAV compte aujourd’hui une trentaine de clients, et propose un savoir-faire en viticulture et dans les espaces verts. Elle est propriétaire d’un hectare de vignes à Chorey-les-Beaune, et s’occupe toute l’année de 40 à 50 hectares en tâche. L’hiver, elle se voit confier le tirage de sarments de 200 hectares. Ses salariés, après leur formation, peuvent choisir de rester travailler sur place ou de tenter leur chance dans le monde professionnel. Ils sont dans ce cas accompagnés dans leurs démarches par l’EAV. « C’est une entreprise sans cesse en mouvement et qui continue de grandir », synthétise Chrystèle Carpentier.
EAV, 26 rue du faubourg Saint-Jean à Beaune Tél. 03 80 22 04 13 et http://www.lespapillonsblancs21.org/